Grande Rue
Dans la deuxième moitié du XIXème siècle on peut constater d'importantes évolutions dans l'Education Nationale.
En 1867 la loi Guizot rend obligatoire l'entretien d'une école de garçons dans chaque commune et la loi Dury étend aux communes de 500 habitants l'obligation d'entretenir une école de filles. Ces écoles communales sont tenues par un personnel laïc aussi bien que par un personnel congréganiste. Il existe également un petit nombre d'écoles dites "libres". Sur cet aspect, le canton de Sillé a bien de l'avance sur le gouvernement central, car il existait des Ecoles de garçons bien avant la fin de l'Ancien Régime et une Ecole de Filles vers le début de la révolution française.
Le financement de l'instruction est assuré pour moitié par les fonds publics et pour moitié par contribution des parents.
Les familles les plus pauvres en étant toutefois dispensées.
En 1881 les lois Ferry et Goblet établissent la gratuité absolue de l'enseignement primaire public. On peut constater aussi que Sillé le Guillaume avait bien devancé l'Etat de plusieurs années, cette école était fréquentée par des enfants payant et par des enfants admis gratuitement (40 en 1856 ). La municipalité silléenne n'avait pas attendu ces lois sur la gratuité pour la favoriser, mais ce n'est vraiment qu'en 1865 que celle-ci devint effective pour tous.
En 1882 est établie la laïcité dans l'enseignement, c'est à dire que dans les écoles publiques l'instruction religieuse est retirée des programmes. En 1886 l'enseignement dans les écoles publiques est confié exclusivement à un personnel laïc.
La même loi de 1886 précise la distinction entre l'école publique entretenue par l'Etat, les départements et les communes et l'école privée entretenue par des particuliers ou des associations.
En 1882 l'école communale était donc implantée dans la rue de Mayenne.
Le bâtiment appartenait à la ville qui l'avait acquis de l'hospice pour la somme de 7005 francs.
L'école n'était pas en bon état. Des travaux de restauration et de construction de classes furent donc entrepris entre 1861 et 1864. Sans doute ces travaux furent-ils insuffisants puisque vingt ans plus tard, en 1882 on retrouvait à nouveau les bâtiments dans un état vétuste et meublé d'un mobilier scolaire hors d'état de servir. Les locaux indépendamment de leur mauvais état se trouvaient être trop exigus pour l'effectif scolaire de 180 élèves (le corps enseignant comprenait le directeur et deux maîtres ). C'est pourquoi lorsqu'il lui fut fait obligation de créer une Ecole de Filles, la municipalité préféra envisager la construction d'un nouveau local pour y installer son Ecole de Garçons, en faisant appel à l'aide de l'Etat.
En contrepartie il fut décidé que l'Ecole Communale de Filles s'installerait dans la rue de Mayenne, après réparation des bâtiments et acquisition du mobilier.
Cette Ecole Communale de Filles ouverte à la rentrée scolaire de 1885, aménagée au fil des ans, subsista sur cet emplacement jusqu'en 1973. En 1973 elle fut transférée dans le bâtiment de l'actuelle Ecole de Garçons. Ce transfert fut à l'origine de la mixité permettant une nouvelle organisation pédagogique. (En France l'Ecole était devenue mixte à partir de 1956 ).
Seules les classes maternelles restèrent provisoirement dans les locaux de la rue de Mayenne, en attendant la construction de la nouvelle Ecole Maternelle (1979 ).
1857 - 1882
Le début
1789 - 1857
1857 - 1882
La construction
1882 - 1885
De 1886
à nos jours
Ecole de filles
Jules Ferry